La chambre d’appel de la Cour Pénale Internationale (CPI) à la Haye doit se prononcer ce mercredi au sujet de la demande de l’ancien président Laurent Gbagbo pour être libéré sous caution en attendant la fin de son procès.
Poursuivi pour crimes contre l’humanité lors des violences post-électorales qui se sont produites en Côte d’Ivoire en 2010-2011, Laurent Gbagbo demande à être relaxé en attendant que son jugement soit définitivement prononcé.
Mais cette demande, réitérée tout au long du procès de l’ancien président ivoirien qui perdure depuis maintenant six années, est restée lettre morte auprès de la CPI. En effet, les avocats de l’ex-chef d’Etat ivoirien ont déposé onze demandes en ce sens depuis un an et demi.
Demandes qui ont été toutes rejetées par la Cour Pénale Internationale. Mais en mars dernier, après le onzième refus, les avocats de l’ancien dirigeant ivoirien ont décidé de saisir la Chambre d’Appel de l’institution pénale de la Haye.
Cette demande pourrait toutefois se révéler à nouveau rejetée à cause de l’influence de Laurent Gbagbo. Ce dernier dispose toujours d’un vaste réseau de partisans. La CPI craint que les soutiens de l’ancien président n’organisent sa fuite en cas de remise en liberté provisoire.
Une perspective qui pourrait se révéler délicate pour la Cour de La Haye si Gbagbo disparaît dans la nature alors qu’il encourt la prison à vie dans ce long procès.