Des milliers de protestataires mauritaniens ont manifesté le week-end dernier, dans plusieurs villes du pays, suite à la demande de la coalition du « non » qui s’oppose à la tenue du referendum pour la modification de la constitution.
A Nouakchott, plusieurs partis de l’opposition ont organisé des rassemblements au cours desquels les manifestants ont crié haut et fort leur volonté commune de boycotter le referendum programmé par le président Mohamed Ould Abdelaziz le 5 août prochain.
Lors de ces énièmes rassemblements anti-referendum, les leaders politiques et associatifs de l’opposition ont dénoncé « un coup d’Etat contre la Constitution ». Ils ont notamment accusé le régime du président Ould Abdel Aziz de « dérive autoritaire gravissime ».
Afin de mieux faire entendre leur voix, huit partis politiques s’opposant à ce referendum ont constitué une nouvelle coalition qui prône « un boycottage actif » du scrutin.
Toutefois, les observateurs excluent que le président Ould Abdelaziz, au tempérament autoritaire, plie face à cette démarche, ou plus généralement devant les revendications de l’opposition.
Le chef d’État mauritanien entend mener ses réformes constitutionnelles jusqu’au bout, au grand dam d’une large partie de la population qui refuse la suppression du Sénat et le changement du drapeau national.
Ces changements constitutionnels prévus par le referendum comportent également une modification de l’hymne national et la suppression d’institutions stratégiques comme la Haute Cour de Justice.