En Egypte, les affrontements sont devenus désormais quotidiens entre les groupes djihadistes et les forces de sécurité, ces dernières ayant annoncé mardi avoir éliminé deux chefs du groupe terroriste Hasam au Caire, en plus d’un chef jihadiste dans le Sinaï.
Les autorités ont affirmé que les deux chefs djihadistes étaient liés à l’organisation terroriste autoproclamée Etat Islamique (EI) et accusent également le groupe Hasam d’être lié aux Frères musulmans, bête noir du régime d’Al-Sissi.
Les deux chefs de Hasam tués étaient des « étudiants de 24 et 21 ans qui sont parmi les leaders les plus importants du groupe terroriste », affirme le ministère de l’Intérieur, précisant dans un communiqué, avoir saisi dans leur véhicule de fusils automatiques, des munitions et des équipements de communications.
Le troisième chef djihadiste tué dans le nord du Sinaï est un certain « Ahmed Hassan al-Nchou, l’un des plus importants membres » jihadistes dans cette région, précise le communiqué de l’Intérieur égyptien.
Ces nouvelles violences interviennent dans un contexte d’extrême tension, marqué par la réaction musclée de la police égyptienne, qui avait affirmé il y a une dizaine de jours, avoir tué 14 djihadistes, au lendemain d’un attentat revendiqué par l’EI et qui a fait une vingtaine de morts parmi les militaires égyptiens.
Parallèlement à la guerre d’usure qu’ils mènent contre l’armée et les forces de sécurité, les djihadistes continuent de cibler les étrangers, deux Allemandes résidant dans la station balnéaire de Hurghada ayant été tuées vendredi 7 juillet.
Les affrontements entre les deux côtés se sont multipliés depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013, et l’arrivée au pouvoir du général Abdel Fattah Al-Sissi, devenu par la suite président.