Ce mardi 8 août s’annonce une journée de risques pour le président sud-africain, Jacob Zuma, confronté à une nouvelle motion de défiance au Parlement, mais qui sera votée cette fois à bulletin secret, avec le risque de voir des députés de l’ANC opter pour un vote sanction contre le président.
C’est la quatrième motion de censure introduite contre Jacob Zuma depuis qu’il a été élu pour la première fois en 2009. Le président sud-africain est en effet confronté à une série de scandales financiers ayant miné son second et dernier mandat, qui arrive à terme en 2019.
Rattrapé par les affaires, il a dressé contre lui l’opposition qui ne cesse de réclamer sa démission. Mais fait sans précédent, Jacob Zuma est désormais contesté jusqu’au sein de son propre parti, le Congrès national africain (ANC). Plusieurs voix du parti historique de Nelson Mandela demandent à Jacob Zuma de se retirer afin de ne pas compromettre les chances de l’ANC aux élections générales de 2019.
Jusqu’à présent, Zuma a résisté contre vents et marées. Mais la décision de la présidente du parlement, Baleka Mbete, de faire voter la motion de défiance à bulletin secret comme réclamé par l’opposition, change la donne.
En effet, le vote à bulletin secret pourrait être l’occasion pour de nombreux députés de l’ANC mécontents de sanctionner le président. Dans ce sens, la motion de défiance servira de test d’unité pour l’ANC, qui dispose toutefois d’une majorité confortable de 249 sièges au sein du Parlement, lequel en compte 400.