Alors que le dépouillement des bulletins de vote du scrutin présidentiel de mardi est quasiment terminé, l’opposition rejette les chiffres provisoires communiqués par la Commission Electorale Indépendante (IERC) et qui donnent le président sortant Uhuru Kenyatta en tête devant le candidat Raila Odinga.
Ce refus de reconnaître les résultats provisoires de la part de l’opposition se base sur un reproche qui a été fait à l’IERC. La Commission refuse en effet de communiquer les procès verbaux des différents bureaux de vote. Ce n’est qu’après le regroupement de l’ensemble des procès verbaux que des chiffres peuvent être communiqués officiellement à la presse.
Ainsi, le pourcentage de 55% des votes dont à été crédité pour le moment le président sortant Uhuru Kenyatta a été qualifié par les membres de l’opposition comme étant purement « fictif ».
Près de 30% des bulletins restaient encore à dépouiller tôt mercredi. Toutefois, sachant que l’opposition rejette dorénavant les résultats donnant le président Uhuru Kenyatta gagnant, les observateurs craignent qu’après la fin du dépouillement des votes, le camp de Raila Odinga ne bloque le processus.
En 2007 déjà, les protestations après la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle avaient entraîné une terrible crise. Les violences avaient fait plus de 1 000 morts et un demi-million de déplacés. Les observateurs suivent donc de très près la situation et notamment l’attitude de l’opposition.