L’ONU poursuit son enquête dans la région de Kidal afin de lever le voile sur les fosses communes découvertes la semaine dernière, et qui sont soupçonnées contenir les corps de rebelles appartenant à la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), indépendantistes opposés aux groupes armés pro-gouvernementaux du Gatia.
La Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) avait annoncé avoir établi « l’existence de deux tombes individuelles, ainsi que de deux fosses communes. Mais nous ne connaissons pas, bien sur, le nombre de corps dans ces deux fosses communes ».
La découverte de ces fosses communes avait mobilisé les membres de la MINUSMA pour qui des crimes de guerre et des atrocités ont pu être commises dans les régions du nord du Mali. A la lumière du regain de violence des dernières semaines entre les combattants du CMA et ceux du Gatia (Groupe d’autodéfense touareg imghad et alliés (Gatia), proche de Bamako, les observateurs redoutent une extension des combats.
Les deux groupes rivaux sont pourtant tous deux signataires de l’accord de paix d’Alger. Conclu en 2015, cet accord n’a jamais été réellement mis en application. Pire encore, il risque de voler en éclats à cause des affrontements sanglants qui ont régulièrement lieu dans les régions du nord du Mali.
Malgré plus de quatre de présence au Mali avec un effectif d’environ 14.000 membres, la Mission de l’ONU peine à ramener la sécurité et la stabilité dans le Nord du pays, les groupes rebelles tentant toujours d’imposer leur autorité sur ces régions.