Le président camerounais Paul Biya a émis mercredi un décret en vue de mettre fin aux poursuites judiciaires contre les leaders anglophones, détenus depuis janvier dernier pour leurs revendications séparatistes dans un pays à majorité francophone.
Cette décision a été perçue par de nombreux observateurs comme une main tendue envers les régions anglophones du pays qui sont impactées par des mouvements de masse revendiquant une certaine autonomie par rapport au gouvernement central.
Les leaders anglophones incarcérés depuis janvier dernier étaient notamment accusés par l’Etat camerounais de terrorisme, rébellion, crime et délits d’opinion. Leurs avocats avaient plusieurs fois réclamé leur remise en liberté devant le tribunal militaire de Yaoundé. Mais cela s’était soldé à chaque fois par des échecs.
Désormais après cette décision pour libérer les activistes anglophones, les observateurs s’attendent à ce que la situation dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest du pays, retrouve la normale. Cette décision s’inscrit en droite ligne des multiples mesures déjà prises par les pouvoirs publics, pour apporter des réponses aux préoccupations exprimées par la population de ces deux régions anglophones.
Le gouvernement de Paul Biya avait en effet augmenté les effectifs des forces de l’ordre dans les régions anglophones en prévision de la rentrée scolaire. La présidence camerounaise pourrait annoncer d’autres actions du même type afin de calmer les tensions.