Le président français Emmanuel Macron reprend son initiative sur la Libye, où il a envoyé lundi son chef de la diplomatie, dans le sillage de la réunion qui a mis face à face, fin juillet en France, Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement d’entente (GNA), et le maréchal Khalifa Haftar, le chef de l’armée qui contrôle l’est du pays.
Cet engagement de la France pour parvenir à un règlement de la crise politique et sécuritaire en Libye, a été réitéré lundi par Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, lors de sa première visite dans le pays. C’est un « signal de l’engagement de la France », pour contribuer à la résolution de cette crise, a souligné Jean-Yves le Drian dans une déclaration à la presse à Tripoli.
La visite « s’inscrit dans la dynamique qui a été initiée à la Celle-Saint Cloud (en région parisienne) et que les différents acteurs libyens ont vocation à rejoindre et en particulier les acteurs institutionnels », a insisté le chef de la diplomatie française.
Au cours de leur rencontre en France, Fayez al-Sarraj et le maréchal Haftar avaient accepté le principe d’un cessez-le-feu et de l’organisation d’élections en 2018, sans toutefois signer de document sur leurs engagements. Mais à Tripoli, Le Drian s’est voulu insistant, assurant que l’objectif est « la stabilisation de la Libye dans l’intérêt des Libyens eux-mêmes, mais aussi dans l’intérêt des pays voisins (…) ».
Pour lui, cette stabilisation « passe par l’application des déclarations de la Celle-Saint Cloud, qui prévoit notamment l’amendement de l’Accord de Skhirat ». Ce accord avait été signé au Maroc en décembre 2015, par les protagonistes de la crise libyenne, sous l’égide des Nations unies.
Le chef de la diplomatie française n’a toutefois pas omis de rappeler que l’initiative de Paris « s’inspire totalement » de la démarche des Nations unies et de l’envoyé du secrétaire général en Libye, Ghassan Salamé.