Les attaques du groupe djihadiste Boko Haram n’ont pas faibli malgré la mobilisation des armées et des forces de sécurité dans les pays du Lac Tchad, elles ont même connu une recrudescence au cours des derniers mois, faisant près de centaine de victimes civiles au Nigeria et au Cameroun, selon Amnesty international.
Dans un nouveau bilan sur la violence du groupe djihadiste publié mardi, l’ONG internationale affirme que «la recrudescence des attaques et des attentats-suicides perpétrés par Boko Haram au Cameroun et au Nigeria a fait au moins 381 morts parmi les civils au cours des cinq derniers mois».
Pour le seul mois d’août, quelque « 100 morts parmi les civils» ont été recensés au Nigeria, selon Amnesty International pour qui ce chiffre ne reflète pas la réalité «car toutes les attaques n’ont pas forcément été signalées». Au Cameroun, voisin du Nigeria, l’ONG internationale a recensé 30 attentats-suicides depuis avril, «soit plus d’un par semaine».
« Boko Haram commet une nouvelle fois des crimes de guerre à grande échelle, ce qu’illustre l’horreur qui consiste à forcer des jeunes filles à porter des charges explosives dans le seul et unique but de faire le plus grand nombre de victimes possible ».
Depuis le début de l’insurrection de Boko Haram en 2009, sous la direction de son chef Abubakar Shekau, le conflit a fait plus de 20.000 morts et plus de 2 millions de déplacés, toujours selon Amnesty International.
L’ONG déplore le fait que des millions de personnes aient toujours besoin de protection et d’une aide humanitaire d’urgence, alors que les attaques et l’insécurité croissante freinent les actions des organisations humanitaires.