Le gouvernement algérien cherche à remédier au manque d’investissements dans le pays en s’apprêtant à annoncer prochainement la création d’une cinquantaine de zones industrielles, une démarche volontariste mais qui ne suffira vraisemblablement pas pour diversifier le tissu socio-économique du pays, estiment les spécialistes.
C’est dans le cadre d’un plan d’action innovant que l’exécutif algérien a décidé de créer de telles zones industrielles. Le gouvernement doit en effet soumettre bientôt au parlement, une liste comprenant une série de mesures visant à booster les investissements dans le pays.
L’objectif est de contrebalancer la morosité qui prévaut actuellement en Algérie à cause de la chute des prix du pétrole, principale source de revenus du pays. Parmi ces mesures, la création de zones industrielles a fait l’objet d’une attention particulière.
La réalisation et la gestion des zones industrielles fera l’objet d’une approche nouvelle, y compris à travers des concessions en faveur des opérateurs économiques locaux pour les inciter à y investir.
Les chiffres communiqués par le gouvernement laissent entrevoir qu’une cinquantaine de zones industrielles seront créées à travers le pays. Mais pour les observateurs, cette décision pourtant ambitieuse, ne suffira pas à réduire significativement le chômage chronique parmi les jeunes notamment, ni à résoudre la crise sociale dans le pays.
Car, l’administration algérienne reste plombée par l’opacité et les lourdeurs bureaucratiques héritées de plus de 50 ans de gestion très centralisée, ajoutées au fait que la plupart des rouages du commerce sont détenus par des personnes gravitant autour d’une oligarchie fermée liée à la présidence.