Alors que la Commission des lois du Togo se réunit vendredi pour examiner l’avant-projet de loi du gouvernement sur les modifications constitutionnelles, une délégation officielle de la CEDEAO s’est déplacée à Lomé pour essayer de calmer les tensions entre l’exécutif et certaines parties de l’opposition hostiles à cette réforme.
Alain Marcel de Souza, président de la Commission de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est arrivé vendredi dans la capitale togolaise. L’objectif pour lui est de rapprocher les différents points de vue sur le projet de réforme constitutionnelle voulu par le président togolais, Faure Essozima Gnassingbé.
L’avant projet de loi qui est actuellement en discussion par la commission des lois togolaise, vise à réformer trois articles de la Constitution. L’article 59 qui désormais stipulera que le président de la République est élu pour un mandat de 5 années renouvelable une seule fois.
L’article 52 qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux, ce qui n’était pas le cas auparavant. Et enfin, le troisième et dernier article, numéro 60, qui restaurera l’élection du président au scrutin uninominal majoritaire à deux tours et non plus un seul comme c’est le cas actuellement.
Ces modifications pourront permettre de remettre les compteurs à zéro pour l’actuel président togolais Faure Gnassingbé. Il pourrait ainsi rester au pouvoir jusqu’en 2030. Une situation jugée inacceptable par l’opposition qui dénonce des manœuvres antidémocratiques.
Elle s’oppose notamment à la suppression dans le nouveau texte de la phrase « en aucun cas nul ne peut exercer plus de deux mandats » qui figurait dans la Constitution de 1992. L’opposition tablait précisément sur ce passage de la Constitution pour empêcher le président de briguer un nouveau mandat.