L’accord inter-libyen de Skhirat, signé au Maroc sous l’égide des Nations unies, « reste la référence incontournable pour avancer » dans le processus de réconciliation et de stabilité en Libye, a affirmé mardi à New York, le Représentant spécial de l’Onu en Libye, Ghassan Salamé.
L’accord politique signé en décembre 2015 dans la station balnéaire marocaine de Skhirat, est à l’origine de la constitution du Gouvernement d’union nationale (GNA). Présidé par le premier ministre Fayez al Sarraj, le GNA est basé à Tripoli et bénéficie de la reconnaissance de la communauté internationale. Il peine toutefois à étendre son autorité sur l’ensemble du territoire libyen, à cause notamment de l’opposition du maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’Est du pays.
Le représentant de l’ONU Ghassan Salamé a indiqué que l’accord de 2015 « avait besoin de quelques petits ajustements, mais certainement pas d’un remplacement ». Il s’agit de mettre à jour cet texte « en fonction et en application littérale des systèmes d’amendement » déjà inclus dans cet accord, a précisé Ghassan Salamé.
Des réunions techniques sont prévues à partir du 26 septembre courant entre les experts des deux assemblées rivales libyennes pour « rédiger ensemble (…) quelques amendements », a annoncé le représentant onusien pour qui ces amendements permettront une « plus large adhésion parmi les Libyens à l’accord politique de 2015 ».
Par ailleurs, la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) avait annoncé dimanche que l’ONU allait déployer 200 hommes pour protéger le quartier général de la mission.
La MANUL « va progressivement déployer une unité de sécurité de 200 éléments pour défendre son quartier général en Libye, en prévision du retour intégral de la mission à Tripoli », a précisé la porte-parole de la mission onusienne, Sawsan Ghosha.