Alors que les chefs d’État du G5 Sahel se trouvent à New York, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies, à la recherche d’une aide financière dans la lutte antiterroriste, de nouvelles attaques menées par des djihadistes, mercredi dans le Nord du Mali, sont venues étayer leurs arguments.
Une unité de soldats maliens en patrouille dans le Nord du pays est « tombée dans une embuscade » tendue par des djihadistes, faisant un mort et un blessé parmi les militaires maliens, dans un nouvel attentat qui menace un peu plus la fragile présence des patrouilles mixtes.
Les militaires tombés dans le guet-apens font partie des patrouilles mixtes dont la mission est de sécuriser les régions du Nord du Mali en proie à des violences de groupes islamistes armés ou de séparatistes.
Ces patrouilles mixtes sont constituées de soldats de l’armée régulière malienne, ainsi que de combattants pro-gouvernementaux connus sous le nom de Plateforme et ceux de l’ex-rébellion à dominante Touareg du Nord du Mali: la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA).
L’intervention de ces patrouilles mixtes est régulièrement entravée par des attaques terroristes menées par des groupuscules djihadistes. Deux attaques ont d’ailleurs frappé le Nord du Mali mercredi.
Outre l’attaque contre la patrouille mixte dans la ville de Ménaka, une autre a eu lieu contre les Casques bleus de la Minusma à Kidal, sans faire de victime.
Ces incidents sont devenus fréquents au cours de derniers mois et ont même tendance à s’étendre à d’autre régions du pays, notamment dans le centre et à la frontière avec le Burkina Faso.