La communauté internationale peine à trouver une solution pour la crise politique en Libye et le chaos qui en découle, une situation dont bénéficient en premier lieu les passeurs de clandestins qui tirent bénéfice de la présence dans le pays de milliers de migrants subsahariens cherchant à rejoindre l’Europe.
L’ONU a publié cette semaine un rapport dans lequel elle fait état de la présence de plus de 20.000 réfugiés et migrants retenus dans des centres de détention dans la ville côtière de Sabratha. Les conditions de détention sont insupportables à cause du surpeuplement des centres de détention.
Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, les autorités libyennes détiennent à elles seules plus de 14 500 migrants et réfugiés dans des camps spéciaux. L’institution onusienne rapporte par ailleurs que 6 000 autres candidats à l’émigration sont toujours aux mains des trafiquants d’êtres humains.
Le Haut Commissariat de l’ONU aux Réfugiés (HCR) a indiqué dans ce nouveau rapport que ces migrants sont retenus par des réseaux de passeurs bien organisés qui réclament des rançons à leurs familles.
L’agence onusienne a ainsi réitéré son appel à une action urgente en Libye afin de trouver une solution à la crise actuelle. Sans une stabilité politique dans le pays, les passeurs de migrants et trafiquants d’êtres humains pourront continuer leur business lucratif dans le déni totale de la dignité humaine des migrants.