Maiduguri, la capitale de l’État du Borno dans le Nord Est du Nigeria, a été le théâtre dimanche soir d’un triple attentat suicide qui a, selon le dernier bilan, fait plus de 13 morts et des dizaines de blessés.
Les trois explosions ont été actionnées à quelques secondes d’intervalles dans un quartier résidentiel de la capitale de l’État du Borno. Les attentats ont tous trois été menés par des femmes-kamikazes.
Les autorités nigérianes soupçonnent le groupe djihadiste Boko Haram d’être derrière ces nouvelles attaques terroristes. Les attentats suicides et le mode opératoire sont en effet identiques à ceux utilisés par le groupe terroriste.
La mouvance djihadiste nigériane mène régulièrement des attentats terroristes dans le Nord-est du Nigeria, et plus généralement, dans la région du Lac Tchad. Une situation qui participe en grande partie à l’instabilité dans cette sous-région.
Près de 20 000 personnes ont perdu la vie depuis le début de l’insurrection du groupe islamiste radical en 2009. La guérilla menée par les combattants extrémistes a par ailleurs fait plus de 2,6 millions de déplacés.
Cinq pays de la région (Tchad, Nigeria, Niger, Cameroun et Bénin) ont crée une force militaire régionale commune en vue de contenir l’expansion de Boko Haram. Mais la mouvance djihadiste dispose d’une grande capacité d’adaptation.
Après plusieurs revers militaires, le groupe islamiste armé privilégie désormais les attaques à la bombe en utilisant de préférence des enfants et des femmes.