Le Conseil de Sécurité de l’ONU a manifesté sa profonde « préoccupation » concernant les retards pris dans la mise en œuvre de l’accord de paix de 2015 au Mali, alors que l’état d’urgence en vigueur depuis deux ans, vient d’être prorogé d’un an.
Les préoccupations onusiennes interviennent à la suite de la visite, dimanche, des ambassadeurs du Conseil de sécurité au poste de commandement de la force du G5 Sahel, à Sévaré au Mali.
Près de trois ans après la signature de l’accord de paix intermalien à Alger, les avancées en matière de stabilité politique et de sécurité sont toujours au point mort. Un constat relevé par les membres du Conseil de Sécurité onusien, très inquiets de la persistance de la crise au Mali.
Les ambassadeurs des 15 pays siégeant au tour de table du Conseil de Sécurité ont fait part de « leur profonde préoccupation » face aux « retards importants » pris dans la mise en œuvre de l’accord de paix intermalien.
Signé à Alger en mai 2015 par la majorité des groupes indépendantistes et ceux se réclamant de l’Azawad, dans le Nord du Mali, cet accord se voulait unificateur. Mais les violations répétées du texte ont contribué à l’enlisement de la crise.
Les observateurs estiment que les parties externes au conflit comme l’Algérie, doivent cesser au préalable leurs soutiens aux mouvements rebelles et séparatistes afin que le gouvernement malien arrive à imposer son autorité dans le Nord du pays.