Après plusieurs semaines d’intenses négociations pour que les Etats Unis soutiennent le déploiement de la force antiterroriste du G5 Sahel, Washington a finalement plié à l’insistance française en octroyant une aide de 60 millions de dollars à cette force régionale composée de cinq pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
Ce montant, bien qu’il soit relativement modeste para rapport aux attentes de la France, permettra d’aider dans un premier temps au déploiement des 5000 soldats de la force régionale au Sahel. Paris avait longtemps nourri l’espoir de voir les Etats Unis accorder un soutien logistique et militaire consistant aux pays africains confrontés à la menace djihadiste dans le Sahel.
Mais l’administration américaine avait à chaque fois refusé en prétextant que les « contours de cette mission n’étaient pas assez bien définis ». Il a fallu les révélations de la mort de trois soldats américains au Niger, début octobre, pour que le cours des choses soit inversé.
En effet, jusqu’au mois de juin dernier, Washington menaçait encore de mettre son veto si l’ONU finançait cette force antiterroriste au Sahel. Désormais, ce sont les Etats Unis eux même qui participent au financement de cette force régionale.
Les américains reconnaissent ainsi implicitement l’urgence de la situation au Sahel et la nécessité de faire front commun contre les islamistes armés, les groupes terroristes et les mouvements séparatistes qui menacent gravement la stabilité dans toute la région.