A l’occasion de la clôture du sommet extraordinaire de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale, mardi à N’Djamena, les chefs d’Etat de l’ensemble régional réunis dans la capitale tchadienne, ont signé un traité scellant la libre circulation des biens et des personnes au sein de la CEMAC.
Pour accompagner la mise en œuvre de cette décision, les chefs d’Etat de la CEMAC ont autorisé la Banque de Développement des Etats d’Afrique Centrale (BDEAC) à débloquer 1,7 milliards de Francs CFA, l’équivalent de 2,6 millions d’euros.
Ce montant sera versé à Interpol pour le paiement des équipements destinés à la sécurisation des frontières des pays membres de la CEMAC (Gabon, République du Congo, Guinée Equatoriale, Cameroun, République Centrafricaine et Tchad).
La question de la libre circulation des biens et des personnes dans la zone CEMAC ne date pas d’aujourd’hui. Depuis plusieurs années, le sujet revenait fréquemment au cours des sommets régionaux. Toutefois, jamais aucune décision n’a réellement été prise. La principale raison tient essentiellement au déséquilibre entre les pays des la région.
Le Gabon et la Guinée Equatoriale, les deux principaux pays producteurs de pétrole dans la zone, disposent d’économies relativement plus dynamiques comparées aux autres pays de l’ensemble régional. L’ouverture des frontières pour les biens et les personnes faisait craindre une migration massive vers ces deux pays.
Désormais, avec la crise née de la baisse des prix des hydrocarbures, les raisons économiques favorisant les flux migratoires ont quasiment disparu.