Le principal affluent du Nil verra bientôt son débit se réduire drastiquement au vu de la construction du plus grand barrage en Ethiopie, un projet titanesque qui soulève les plus grandes inquiétudes en Egypte, le pays des pharaons étant totalement dépendant du Nil pour son approvisionnement en eau.
Selon les dernières projections faites sur la question, l’Egypte connaîtra une grave pénurie d’eau à l’horizon 2030. En cause, l’achèvement prochain de la construction du plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique sur le Nil Bleu, qui prend sa source en Ethiopie et rejoint le Nil Blanc au Soudan avant de former le Nil en Egypte.
Malgré un intense lobbying pour faire tomber à l’eau ce projet, la diplomatie égyptienne a échoué à faire changer les choses. L’année 2018 risque de voir culminer les tensions entre l’Egypte et l’Ethiopie sur la question.
Les deux pays sont déjà en froid depuis maintenant près d’une décennie à cause des eaux du Nil. L’Egypte voit en effet mal le débit du fleuve se réduire. Cela engendrerait une perte énorme, tant pour l’agriculture que pour l’économie du pays des pharaons.
Les observateurs ont d’ores et déjà tiré la sonnette d’alarme : Le seuil de la « pénurie d’eau absolue » n’est plus à écarter pour les prochaines années en Egypte. L’heure est donc de trouver des alternatives urgentes en vue d’éviter une crise de l’eau entre l’Ethiopie et l’Egypte.