L’attaque suicide perpétrée mardi dans une mosquée du nord-est du Nigeria a été particulièrement meurtrière, 50 victimes au moins ayant été dénombrées dans cet attentat terroriste, l’un des plus violents enregistrés depuis des semaines dans cette région, où le groupe djihadiste Boko Haram compte encore de nombreux partisans.
Des dizaines de blessés ont été transférés en urgence vers les hôpitaux de la région après cette attaque contre une mosquée de Mubi, dans l’État d’Adamawa, limitrophe de celui du Borno, le fief historique de Boko Haram.
L’attaque kamikaze de mardi fait craindre une recrudescence des attentats de Boko Haram, dont les opérations dans l’Etat d’Adamawa avaient relativement diminué depuis 2015 par rapport à l’Etat du Borno.
Et même si cette attaque suicide n’a toujours pas été revendiquée, elle n’en porte pas moins l’empreinte du groupe islamiste extrémiste. Boko Haram semble en effet reprendre du poil de la bête après les coups de boutoir qui lui on été portés par la coalition militaire régionale.
La pression exercée par les armées du Nigeria, Cameroun, Niger et Tchad au cours des deux dernières années, avaient forcé le groupe djihadiste à se replier dans les zones reculées.
Toutefois, l’attaque de ce mardi a tout l’air d’indiquer que Boko Haram a réorganisé ses forces. La preuve, dimanche, le groupe jihadiste a encore tué six agriculteurs. L’attaque a ciblé des villageois près de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno et épicentre de l’insurrection de Boko Haram, qui a fait depuis 2009, quelque 20.000 morts en plus de 2,6 millions de déplacés.