L’ONU poursuit ses efforts pour rapprocher les parties rivales en Libye sur la base de l’amendement de l’accord de Skhirat, mais de tels amendements ne sont pas “essentiels”, a affirmé le médiateur onusien, Ghassan Salamé, à l’issue d’un entretien jeudi à Rabat, avec le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.
« Si nous arrivons à amender l’accord, tant mieux, sinon, nous allons travailler sans. Les Libyens ne veulent pas passer d’une phase de transition à une nouvelle phase de transition, ils veulent des institutions stables », a insisté l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye.
L’ONU espère toujours que les protagonistes parviennent à s’entendre sur un amendement de l’accord signé en décembre 2015 à Skhirat au Maroc, sous l’égide de l’ONU. Mais après l’enlisement des négociations inter-libyennes de la mi-octobre à Tunis, Ghassan Salamé a affirmé que ces amendements n’étaient pas “essentiels”.
De son côté, Nasser Bourita a expliqué que pour le Maroc, l’accord de Skhirat est une « base et une plateforme susceptibles d’être modifiées et enrichies ». Mais la solution au problème en Libye est « avant tout entre les mains des Libyens », eux-mêmes.
Il s’agit surtout de ne pas faire de cet accord conclu sous l’égide de l’ONU, « un bouclier » au risque de faire durer la crise, a ajouté le ministre. « Le parapluie de l’ONU est essentiel pour le règlement de la crise libyenne », a-t-il affirmé, ajoutant que le plus important pour les libyens est de s’unir autour d’une « seule initiative de paix, sous la houlette de l’ONU, afin de ne pas perturber les actions entreprises ».