Le président soudanais Omar El Béchir a appelé mercredi ses homologues africains a se retirer de la Cour Pénale Internationale (CPI), accusée de subjectivité dans ses enquêtes focalisées sur des dirigeants africains.
Omar El Béchir, poursuivi par la CPI pour des accusations de génocide dans la région soudanaise du Darfour, fait face depuis plusieurs années à un mandat d’arrêt international par l’institution judiciaire internationale. Mais cet arrêt n’arrive pas à être mis en exécution, notamment à cause du refus de plusieurs pays africains d’arrêter le président soudanais à l’occasion de ses déplacements à l’étranger.
Se basant sur cette faille, le président soudanais a donc appelé cette semaine ses homologues africains à se retirer de la CPI. Lors du 28eme sommet de l’UA qui s’est tenu en janvier dernier à Addis Abeba, les chefs d’Etat et de gouvernements africains avaient adopté une « stratégie de retrait collectif » de l’institution de la Haye.
Cette décision historique avait marqué un tournant dans le bras de fer entre la CPI et les pays africains. En effet, nombreuses sont les figures politiques du continent africain qui ont dénoncé la subjectivité de la CPI ces dernières années. En 2016 déjà, trois pays africains ont quitté la Cour pénale de la Haye. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de la Gambie et du Burundi.
Une partie des pays africains considère que la CPI se focalise uniquement sur des enquêtes à l’encontre de dirigeants africains alors même que des crimes de guerres et crimes contre l’humanité sont commis un peu partout sur la planète.