Le Fonds Monétaire International a appelé mardi le gouvernement tunisien à mettre en place des « actions urgentes » en vue de rétablir les équilibres macroéconomiques et pouvoir ainsi continuer à bénéficier des lignes de crédits de l’institution de Bretton Woods.
Alors qu’une mission du FMI vient à peine de s’achever, le constat dressé par les économistes de l’institution financière internationale reste encore en dessous des attentes des bailleurs internationaux. Le gouvernement tunisien récolte certes plusieurs bons points, notamment avec l’accélération de la croissance. Mais les hausses d’impôts décidées dans la loi de finances 2018 déplaisent au plus haut point au FMI, qui estime que cela induira de facto une baisse du pouvoir d’achat des ménages.
Parallèlement à cette appréciation des mesures fiscales, la dette publique tunisienne a largement augmenté durant ces dernières années. Elle atteint désormais les 70% du PIB. Quant à l’inflation, le constat est également négatif, puisqu’elle a atteint 6% en novembre dernier.
En février prochain, le FMI devrait procéder au décaissement de 320 millions de dollars au titre de la troisième tranche du prêt de 2,9 milliards de dollars accordé à la Tunisie en 2016. Les économistes estiment que si le gouvernement de Youssef Chahed veut encore bénéficier d’autres lignes de crédits de l’institution de Bretton Woods, il devrait notamment s’atteler à rétablir ses agrégats économiques.