Avant de se rendre mercredi en Tunisie, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a effectué mardi une visite au Tchad, où cinq accords de coopération ont été signés entre les deux pays pour le développement de projets dans les domaines des infrastructures et du pétrole, notamment.
Si le président turc a fait miroiter à son homologue tchadien, Idriss Deby Itno, les bénéfices d’une présence économique renforcée des entreprises turques, le Tchad demeure toutefois confronté à une crise économique profonde.
D’ailleurs, le président tchadien vient de remanier son gouvernement, réduisant le nombre des ministres de 37 à 24. Un remaniement que le chef d’Etat tchadien a expliqué par des raisons d’économie du budget, qui l’ont poussé à remercier 13 de ses ministres.
Cette initiative, jugée hâtive par nombre de tchadiens, est amplement justifiée par d’autres. Le Tchad fait face à une crise économique depuis maintenant trois années. Cette mauvaise conjoncture est due en partie à la stagnation des prix pétroliers à des bas niveaux depuis 2014.
Face à la baisse des revenus de l’État, le président a mené plusieurs réformes afin de réduire le train de vie du gouvernement, passant de la réduction des salaires des fonctionnaires à la baisse des investissements publics. Ces décisions avaient provoqué des grèves et des manifestations.
Sans plier à la pression de la rue, le président Deby a choisi de continuer ses réformes polémiques, en réduisant cette semaine le nombre de portefeuilles ministériels.