En Algérie, la nouvelle vague d’expulsions de migrants clandestins a touché plus de 10 000 subsahariens qui ont été refoulés au sud du pays, à la frontière avec le Mali et le Niger.
Sans préciser les détails des opérations d’expulsions, ni leur durée, le ministre algérien de l’Intérieur et des collectivités locales, Noureddine Bedoui, a affirmé dimanche que ces renvois de migrants clandestins ont été menés en concertation avec les pays concernés, à savoir le Niger et le Mali.
Mais pour éviter la médiatisation de ces expulsions comme cela a été le cas lors de la campagne massive du mois d’août dernier, qui avait montré une rare brutalité des forces de l’ordre envers les migrants clandestins, les récentes opérations ont été menées plus discrètement.
Les expulsions de subsahariens avaient été publiquement justifiées par les responsables politiques algériens. L’actuel premier ministre Ahmed Ouyahia, alors chef de cabinet à la Présidence, avait considéré les migrants subsahariens comme responsables du trafic de drogue et de la criminalité. Des accusations qui avaient indigné les organisations de défense des droits de l’homme.
Les ONG internationales avaient émis des rapports très critiques contre le gouvernement algérien au sujet de ses expulsions « inhumaines » de migrants clandestins. Mais aucune mesure n’a été prise par le gouvernement pour corriger ces agissements. Pire encore, la purge n’a fait que s’intensifier depuis quelques semaines. Seulement cette fois, les autorités algériennes privilégient agir par des opérations successives et de moindre envergure.