L’enquête ouverte par la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) se poursuivait toujours jeudi pour déterminer l’origine de l’explosion qui a endommagé, deux jours plus tôt, l’un des principaux oléoducs du pays.
La destruction de cet oléoduc avait provoqué une baisse importante de la production pétrolière libyenne de près de 100.000 barils par jour et entraîné une envolée des prix sur les marchés internationaux.
Certaines sources avaient pointé la responsabilité de mercenaires qui, profitant de la situation de chaos politique et sécuritaire dans le pays, auraient saboté l’oléoduc, provoquant une explosion sur l’un des principaux axes d’acheminement du brut desservant le terminal portuaire d’Es Sider.
Selon les chiffres de la NOC, les pertes découlant de cet incident correspondent au tiers de la production quotidienne de la compagnie pétrolière, et atteignent près de 10% de la production nationale libyenne.
Les marchés internationaux du brut ont été secoués par cette annonce, ce qui a provoqué une envolée du baril de pétrole, le Brent ayant atteint plus de 66 dollars mercredi.
L’enquête ouverte par la NOC vise à déterminer les circonstances exactes de l’incident ainsi que ses auteurs. Des observateurs estiment que cet acte de sabotage pourrait être le fait de djihadistes de l’Etat Islamique (EI), qui ont été chassés il y a près d’un an de la région, mais qui continuent à mener des actions ponctuelles.