Les retombées du projet de muraille verte pour lutter contre l’avancée du désert au Sahel commencent timidement à apparaître, puisque la désertification s’estompe dans les régions où ont été plantés des arbres, même si le réchauffement climatique risque d’impacter ce grand projet environnemental.
Les résultats de ce projet pharaonique commencent à être visibles, et ce, notamment en Ethiopie et au Sénégal. La superficie reboisée dans ces deux seuls pays atteint désormais les 55 000 hectares. Même si le processus de reboisement est relativement lent, les résultats de cette initiative sont bien au rendez-vous.
En effet, la taille des arbres plantés au Sénégal et en Ethiopie atteint désormais une moyenne de deux mètres de haut. Lancée en 2008, la grande muraille verte s’étend à travers 11 pays au sud du Sahara. Elle a pour vocation de ralentir l’avancée du désert dans les pays de la bande sahélo-saharienne, même si les bailleurs de fonds ne se bousculent en dépit des beaux discours.
Ce projet, qui prévoit un reboisement de quelque 817 500 hectares a permis par la même occasion d’augmenter la production maraîchère des populations locales. Plusieurs dizaines de milliers d’emplois ont été pourvus depuis le lancement de ce projet. Au Nigeria par exemple, ce sont pas moins de 20 000 nouveaux postes d’agriculteurs qui ont été créés grâce à cette muraille verte.
Les retombées socio-économiques pour les populations du Sahel sont indéniables, au même titre que celles pour lutter contre le réchauffement climatique et la lutte contre la désertification.