Le gouvernement équato-guinéen a annoncé mercredi avoir déjoué fin décembre un coup d’Etat qui visait en premier lieu le président Teodoro Obiang Nguema, alors que la télévision officielle a annoncé la mort d’un « mercenaire » au cours d’affrontements avec les forces de l’ordre aux frontières avec le Cameroun et le Gabon.
La traque à l’encontre des assaillants s’est poursuivie jusqu’à mercredi. D’après le ministre de la Sécurité, Nicolas Obama Nchama, cette tentative de coup d’Etat a été menée par un groupe de mercenaires étrangers qui ont été recrutés par des partis de l’opposition radicale.
Issus principalement de trois pays (Tchad, RCA et Soudan), les assaillants auraient dès le 24 décembre cherché à attaquer un des palais présidentiels où se trouvait le chef d’Etat équatorien-guinéen.
Âgé de 74 ans, Teodoro Obiang Nguema, doyen des chefs d’Etat africains pour la longévité au pouvoir, est confronté depuis plusieurs années à une insurrection féroce.
Au lendemain du renversement de Robert Mugabe au Zimbabwe, les opposants de Teodoro Obiang Nguema auraient cherché à rééditer en Guinée Equatoriale l’expérience zimbabwéenne. Leur plan consistait toutefois à recruter des mercenaires étrangers en vue d’éviter toute collusion avec les proches de Teodo Obiang Nguema.
Mais une partie de ces derniers se serait fait capturer par l’armée camerounaise à la frontière avec la Guinée Equatoriale. Une mauvaise tournure qui a alerté le cercle proche d’Obiang Nguema peu avant la tentative de coup d’Etat.
Pour sa part, le ministre tchadien des affaires étrangères, Mahamat Zen Cherif, a affirmé à l’issue d’une rencontre avec le président équato-guinéen, mercredi soir à Malabo, que cette tentative de coup d’État constituait une «menace sérieuse de déstabilisation qui concerne toute la sous-région d’Afrique centrale».