Les combats de lundi à l’aéroport international de Tripoli, qui ont fait au moins 20 morts et de nombreux blessés suite à une attaque lancée par un groupe armé proche de l’EI, montre que la situation sécuritaire demeure très fragile en Libye où des autorités rivales se disputent le pouvoir, aux côtés d’une myriade de groupes armés.
C’est une milice de Misrata, présente à Tripoli depuis 2014 qui a lancé l’attaque contre l’aéroport de Tripoli, où se trouve une prison avec de nombreux détenus djihadistes. Le gouvernement de Tripoli (GNA) reconnu par la communauté internationale, mais contesté par le maréchal Khalifa Haftar, estime que cette milice proche de l’Etat Islamique, cherchait à libérer des extrémistes islamistes détenus dans cette prison.
Mardi, le gouvernement libyen a assuré que la situation était désormais sous contrôle et que plusieurs assaillants ont été arrêtés. Fayez Al Sarraj, le Premier ministre du GNA a, depuis sa prise de fonction en 2016, initié une série de réformes en vue de pacifier les alentours de la capitale libyenne. Il a également permis à des milices de différents horizons de rester dans la zone à condition de ne pas recourir aux armes.
Mais ces groupes armés, loin d’avoir les mêmes objectifs que le GNA, continuent de perpétrer des attaques au gré des développements sur le terrain. Certaines milices, proches d’Al Qaïda et de l’Etat Islamique, mènent des attaques sporadiques dans des points stratégiques.