Le calme est revenu lundi à Kinshasa et dans plusieurs autres villes de la République Démocratique du Congo, au lendemain de la mort d’au moins cinq personnes dans la violente répression des manifestations organisées à l’appel d’un collectif de catholiques pour réclamer le départ du Président Joseph Kabila.
Des dizaines d’autres manifestants ont été blessés au cours de ces marches organisées dans diverses parties du pays et qui avaient été interdites par les autorités. Malgré cette interdiction, le Comité laïc de coordination à l’origine de cette initiative, avait maintenu les rassemblements, insistant sur leur caractère « pacifique ».
Prenant le relais des partis politiques, les catholiques rassemblés au sein de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) appellent depuis des mois le président Kabila à renoncer à briguer un troisième mandat afin de faire baisser la grave tension politique dans le pays.
Mais les marches de dimanche ont été violemment dispersées par les forces de l’ordre qui ont tiré des grenades lacrymogènes et des balles réelles sur les manifestants, d’après divers témoignages. La police a également procédé à des dizaines d’arrestations.
Cette violente réaction des forces de l’ordre traduit le climat de tension politique et d’extrême nervosité qui prévaut entre le gouvernement et l’opposition, hostile au maintien de Kabila au pouvoir.
D’autres marches avaient été organisées le 31 décembre dernier, et elles avaient été violemment réprimées, avec la mort de six personnes selon l’église catholique et la mission des Nations Unies au Congo (MONUSCO).