Le gouvernement égyptien envisage désormais de mettre fin aux importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en juin prochain après le lancement, mercredi par le président Abdel Fatah Al Sissi, de la première phase de l’énorme gisement de gaz de Zohr, situé en Méditerranée à quelque 200 kilomètres au nord des côtes égyptiennes.
Le début de la production gazière sur ce champ offshore intervient moins de 28 mois après l’annonce officielle de la découverte de gaz dans cette zone. Cette durée, considérée par les observateurs comme un record, vise ainsi à rendre rentable dès que possible ce gigantesque champ gazier, dont les réserves sont estimées à 850 milliards de mètres cubes.
Le lancement des travaux de production de gaz à partir de ce champ gazier revêt une importance particulière pour le président Al Sissi. Le gouvernement égyptien est poussé par les institutions financières internationales à réformer lourdement l’économie égyptienne, en échange des aides internationales. De l’autre côté, la crise sociale nourrie par les difficultés économiques du pays met à mal un gouvernement pressé de gérer plus efficacement les dépenses publiques.
Le lancement rapide de l’exploitation du gaz de Zohr confirme donc l’entrain du Caire à engranger rapidement des fonds en vue de maintenir la stabilité interne et, en même temps, de bons rapports avec les institutions financières internationales. Selon le ministre du Pétrole égyptien Tarek Al Molla, le gisement de Zohr va permettre à l’Egypte de cesser d’importer du GNL et d’économiser l’équivalent de 230 millions de dollars par mois.