Le procès de masse ouvert cette semaine au Nigeria se poursuit et devrait permettre à la justice nigériane de prononcer des sanctions exemplaires contre plusieurs membres du groupe djihadiste Boko Haram, en premier lieu ceux qui sont poursuivis pour le rapt des filles de Chibok, et dont l’un a écopé de 15 ans de prison.
Mardi, Haruna Yahaya, membre de Boko Haram ayant fait partie des ravisseurs de plus de 200 lycéennes à Chibok en 2014, a été condamné à 15 ans de prison ferme. Cette première condamnation sera suivie de plusieurs autres, des centaines de membres du groupe islamiste armé devant être présentés au fil des séances devant les juges.
Aucune précision sur le nombre d’inculpés ou la durée de ce procès n’a été communiquée par la justice nigériane, même si certaines sources parlent de centaines de prisonnieres. Le gouvernement fédéral cherche visiblement à éviter d’alimenter les rumeurs ou de favoriser l’instrumentalisation des chiffres par les extrémistes islamistes.
La mouvance djihadiste Boko Haram, qui a terrorisé le Nord-Est du Nigeria et les pays voisins entre 2014 et 2016, a perdu de sa virulence en 2017, les attentats contre les militaires et les populations de la région du Lac Tchad ayant sensiblement diminué.
La pression exercée par la coalition militaire anti-Boko Haram qui regroupe cinq pays de la région (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun et Bénin), a réduit les attaques terroristes et les attentats-suicides que la secte extrémiste menait auparavant.