En Algérie, cinq membres de l’Armée Nationale Populaire (ANP) ont perdu la vie mercredi dans l’explosion d’une bombe artisanale au passage de leur véhicule, qui faisait partie d’une mission de ratissage contre les groupes djihadistes dans une région frontalière avec la Tunisie, moins de trois semaines après l’annonce par l’armée de la liquidation de sept terroristes.
La presse algérienne a rapporté jeudi qu’une patrouille militaire était en opération antiterroriste dans la région de Bir El Ater, lorsque l’engin explosif, enfoui aux abords d’une piste fréquentée régulièrement par les forces de sécurité, a sauté au passage d’un véhicule à bord duquel se trouvaient les soldats.
Les éléments de l’ANP et des forces de sécurité sont régulièrement pris pour cible par les djihadistes algériens qui se replient dans les régions montagneuses du nord du pays. Le 25 janvier dernier, l’armée avait annoncé avoir tué sept « dangereux terroristes » dans l’Est du pays, proche de la frontière tunisienne.
Malgré d’importants moyens militaires et logistiques déployés par Alger pour venir à bout de ces groupes extrémistes, les djihadistes algériens restent fortement implantés dans certaines zones difficiles d’accès.
Cette lutte entre militaires algériens et mouvements djihadistes locaux perdure depuis la « décennie noire » de la guerre civile dans les années 1990 qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts et presque autant de disparus.