L’armée nigériane a annoncé jeudi la libération d’une partie des 111 étudiantes kidnappées par Boko Haram lundi dernier à Dapchi, un village de l’Etat de Yobe, dans le Nord-Est du Nigeria, qui a fait resurgir le souvenir des lycéennes de Chibok enlevées en 2014.
Plusieurs lycéennes ont été « secourues » a annoncé jeudi une source officielle locale. « Certaines » des 111 jeunes filles portées disparues ont été retrouvées et mises en sécurité par l’armée nigériane, a assuré Abdullahi Bego, porte-parole du gouverneur de l’Etat de Yobe.
Aucun détail sur le nombre de filles secourues, ni sur les tentatives pour retrouver les autres n’a été communiqué par les autorités nigérianes.
Des djihadistes du groupe islamiste armé Boko Haram avaient fait irruption lundi dans un internat pour filles. Lourdement armés, les djihadistes avaient emporté avec eux 111 jeunes filles. Mercredi, le président Muhammadu Buhari avait affirmé avoir « donné instruction aux militaires et à la police de se mobiliser immédiatement pour s’assurer que toutes les filles manquantes soient retrouvées ».
Ce nouvel incident rappelle celui de Chibok en 2014, lorsque plus de 200 étudiantes avaient été kidnappées par Boko Haram. Une opération qui avait suscité l’indignation internationale et un mouvement s’était empressé de réclamer la libération des jeunes filles.
Après la multiplication des attaques de Boko Haram, cinq Etats de la région touchés par la violence djihadiste (Nigeria, Niger, Cameroun, Tchad et Bénin) s’étaient regroupés au sein d’une coalition militaire. Pourtant, quatre ans après la création de cette alliance antiterroriste, les résultats se font encore attendre et Boko Haram continue de sévir, preuve en est l’attaque de Dapchi.