La branche Libyenne de l’Etat Islamique (EI) a revendiqué jeudi un attentat meurtrier, perpétré la veille contre les forces de l’homme fort de l’Est du pays, le controversé Maréchal Khalifa Haftar, dans une opération qui fait craindre un retour en force de l’EI sur l’échiquier libyen.
L’organe de propagande de l’EI, Amaq, a indiqué dans un communiqué que l’attaque de mercredi, qui avait fait trois morts et de nombreux blessés, avait été menée par un kamikaze contre un barrage militaire d’une « milice apostate de Haftar ».
Cette annonce est la première du genre depuis octobre 2017. L’EI était considéré comme un groupe ayant été totalement anéanti en Libye par les forces du Maréchal Khalifa Haftar et de son rival dans l’Ouest du pays, le gouvernement d’union (GNA).
La perte de son fief de Syrte, en décembre 2016 avait été considérée comme le signe de la chute irréversible de l’EI en Libye. Les principaux camps d’entraînement des extrémistes islamistes avaient été détruits par les militaires libyens dans les mois qui suivirent.
Les victoires successives des forces anti-djihadistes libyennes avaient poussé les derniers membres affiliés à l’EI à se réfugier dans le centre et le sud désertique du pays. C’est à partir de ces zones au contact avec le Sahel que les djihadistes de l’EI ont réussi à se réorganiser, estiment les observateurs qui alertent sur les risques d’un regain de violence dans le pays.