Les élections présidentielles égyptiennes se sont ouvertes lundi avec en toile de fond la victoire quasi-assurée d’Abdel Fattah Al Sissi, l’actuel président égyptien qui est arrivé au pouvoir après le coup d’Etat de 2013 contre l’ancien président islamiste Mohamed Morsi.
Pour les observateurs, l’enjeu de ces élections n’est pas la victoire d’Abdel Fattah Al Sissi. Le candidat sortant a mis toutes les chances de son coté afin d’être assuré de sa réélection. Une situation qui a phagocyté la concurrence au point que le seul enjeu de ce scrutin réside dans la participation. L’unique adversaire d’Al Sissi lors de ces élections est Moussa Mostafa Moussa, un soutien notoire de M. Sissi qui dit s’être présenté pour éviter au président de se retrouver seul en lice.
Dans un pays confronté à des attaques djihadistes depuis 2013 et où Daech a promis de s’en prendre à des lieux liés aux élections, les opérations de vote se sont donc déroulées sous haute surveillance au premier jour de la consultation lundi. Le scrutin, prévue pour durer jusqu’à mercredi a atteint les 37% de taux de participation au deuxième jour de vote. Les autorités égyptiennes veulent en outre allonger la durée du vote afin d’atteindre les 47,5%.