Algérie- Polisario: Le Maroc privilégie la voie diplomatique mais n’écarte pas la solution militaire

Dans le sillage de l’incursion d’éléments du Front Polisario à partir de l’Algérie dans quatre points de la zone tampon située en territoire marocain au Sahara occidental, le Maroc a envoyé une lettre d’avertissement à l’ONU, garant du cessez le feu qui dure depuis 1991 et auquel le Maroc ne veut pas déroger dans l’attente d’une solution négociée avec Alger qui abrite et soutient le mouvement séparatiste.

Cette montée de la tension dans la région couvait depuis quelques temps. A partir de son QG situé à Tindouf en Algérie, le groupe armé du Polisario qui revendique l’indépendance du Sahara, a fait plusieurs incursions dans la partie Sud du territoire marocain.

Selon des sources sécuritaires, plusieurs véhicules militaires ont pénétré dans la zone tampon située à l’Est du mur de sécurité, érigé par le Maroc dans la région d’Assa Zag, à la frontière avec l’Algérie. Des éléments armés du Polisario ont installé des campements  militaires et commencé à creuser des tranchées dans ces localités.

« Le Front Polisario a installé des campements à Tifarity, Mahbas, Bir lahlou et Guerguerate, ce qui constitue une violation du cessez-le-feu de septembre 1991. Bizarrement, aucune réaction de la part de la MINURSO et l’ONU n’a été enregistrée », déplorent des sources diplomatiques à Rabat.

En vu de contenir ces incursions orchestrées par l’Algérie voisine, le Maroc a dépêché de nouveaux contingents militaires dans ces zones du Sud du pays pour parer à toute éventualité, y compris à des actions armées.

Néanmoins, la solution pacifique reste la priorité pour Rabat. Le Maroc a en effet adressé dimanche une lettre au président du Conseil de sécurité des Nations Unies afin d’intervenir sous peine de voir se déclencher une nouvelle « guerre des sables » avec l’Algérie.