Les médecins résidents algériens ont rejeté les propositions formulées par le gouvernement pour trouver une solution à leurs revendications, une annonce qui sous-tend de facto la poursuite des grèves qui paralysent le secteur de la santé en Algérie depuis maintenant plus de six mois.
« Nous avons décidé de poursuivre la grève car nos revendications n’ont pas été satisfaites », a indiqué mardi Mohamed Taileb, membre du collectif autonome des médecins résidents algériens.
A l’origine du refus des internes algériens de mettre fin à ce mouvement qui perdure depuis novembre 2017, l’obligation qu’ils contestent d’effectuer un « service civil » de un à quatre ans au terme de leurs études de médecine. Ce service obligatoire est effectué le plus souvent dans des zones qui leur sont imposées. Pour les hommes, un service militaire est également demandé pour compléter leur cursus.
Pour tenter de mettre fin à ce mouvement, le gouvernement algérien a proposé dimanche que la durée du service militaire soit déductible de celle du service civil. Une prime est également proposée aux internes en fonction de la zone d’affectation, en plus d’autres avantages en nature. Mais ces propositions des autorités algériennes sont loin de satisfaire les revendications des grévistes, qui ont annoncé la poursuite de leur mouvement.