En Libye, l’ONU a entamé des consultations publiques dans les villes de Zwara, (Ouest) et de Benghazi (Est) pour préparer le terrain à la conférence nationale, censée sortir le pays du chaos politique et de l’insécurité chronique, dont les conséquences se font sentir jusque dans les pays du Sahel.
Les réunions élargies avec la population, entamées le 5 avril, se poursuivront jusqu’en juillet et concerneront une vingtaine d’autres villes du pays. Il s’agit de donner la parole aux représentants de la société civile et aux responsables locaux pour « aboutir à une vision qui rapproche les Libyens d’une solution viable », selon les organisateurs.
L’objectif de l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé est « d’assurer une participation large et efficace qui permettra à tous les Libyens de définir les perspectives de leur pays, et de parvenir à une solution permanente à la crise ».
Cette conférence fait partie du plan d’action élaboré par Ghassan Salamé, qui reprend certains acquis obtenus par l’accord inter-libyen de Skhirat, conclu au Maroc en décembre 2015, mais contesté par le conroversé maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle la partie Est de la Libye.
Le plan d’action, présenté en septembre 2017 par Ghassan Salamé, chef de la Manul (mission d’appui des Nations unies en Libye), prévoit également l’organisation d’élections présidentielles et législatives avant la fin de l’année. Mais auparavant, un projet de constitution doit être soumis à référendum.
L’ONU espère, à travers ce processus inclusif, rétablir la confiance entre les protagonistes de la crise en Libye qui demeure, depuis la chute du régime Kadhafi en 2011, déchirée entre deux autorités rivales, en plus d’une kyrielle de milices et de groupes djihadistes lourdement armés.