L’ambassadeur du Niger à l’ONU, Abdallah Wafy, dont le pays préside actuellement la force antiterroriste régionale au Sahel, a appelé mercredi devant la tribune onusienne les pays donateurs à concrétiser leurs promesses et passer à l’action en vue d’accélérer les opérations de lutte contre les mouvements djihadistes.
Pour le diplomate nigérien, « il s’agit maintenant de faire en sorte que les fonds promis soient déboursés car la situation sécuritaire au Sahel ne fait que se dégrader, d’où la nécessité pour la force de commencer ses opérations militaires ».
Promis en février dernier par plusieurs pays occidentaux, les fonds tardent toujours et M. Wafy espère un déblocage des aides dans les semaines, voire les jours à venir. Cet appel a été complété par une intervention du secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Opérations de Paix, Jean-Pierre Lacroix, qui espère lui aussi que les pays donateurs concrétiseront bientôt « leurs engagements » de financement.
Les fonds réclamés par la force du G5 Sahel serviront en premier lieu à la mise sur pied du Quartier général de la force régionale au Mali, plus communément appelé projet de « six camps ». A terme, 5 000 soldats seront déployés dans différentes missions de la force régionale. Le coût de l’ensemble de ces opérations est estimé à 480 millions d’euros pour l’année 2018.