Une vingtaine de dirigeants libyens de diverses tendances ont tenu, du 11 au 13 mai à Dakar, une réunion censée baliser le terrain à une réconciliation en Libye, qui demeure déchirée par les rivalités politiques et les affrontements entre milices armées depuis 2011.
Après les réunions inter-Libyennes de Skhirat au Maroc, qui ont abouti à l’accord de 2015 soutenu par l’ONU, la Fondation de Brazzaville a pris l’initiative de réunir les protagonistes libyens sous les auspices du gouvernement sénégalais.
La Fondation présidée par Jean-Yves Ollivier est restée toutefois modeste sur les objectifs de réunir dans la capitale sénégalais, 21 personnalités libyennes que tout divise. Elle a d’ailleurs annoncé dès le départ qu’elle n’entendait pas jouer le rôle de médiateur, mais uniquement offrir un cadre et des conditions de discussions.
Quant aux protagonistes libyens présents, ils semblaient rassurés d’être à l’abri des influences des puissances Occidentales. Le président Macky Sall a apporté son soutien en donnant le coup d’envoi des discussions, avant d’en confier la présidence à Moustapha Niasse, président de l’Assemblée Nationale sénégalaise et membre d’honneur de la Fondation Brazzaville.
Il a fallu tout le doigté de Moustapha Niasse pour que les participants au dialogue parviennent, difficilement, à un consensus. Malgré les réticences des représentants du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est de la Libye, les rivaux politiques présents ont adopté la déclaration finale de Dakar.
Parmi les principaux points consignés dans le document, l’accord sur une nouvelle constitution, mais également la loi d’amnistie et la libération des prisonniers politiques afin de mettre fin aux rancœurs nées depuis la chute du régime Kadhafi et faciliter la réconciliation nationale.