Après l’apparition de plusieurs cas du virus Ebola en République Démocratique du Congo, dans la province de l’Equateur (nord-ouest), faisant 19 morts depuis début avril, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se mobilise pour éviter une propagation de la fièvre hémorragique.
Durant le week-end, le directeur de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, était à Bikoro (Nord-ouest) où plusieurs cas d’Ebola ont été recensés. Il était accompagné du Dr Matshidiso R. Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Après la rencontre du responsable de l’OMS avec le président Joseph Kabila, l’organisation mondiale a annoncé avoir convenu avec les autorités de Kinshasa des modalités d’acheminement et d’utilisation d’un vaccin expérimental.
Près de 400 personnes qui ont été en contact avec les malades ont été placées en observation, et elles devraient être les premières à bénéficier de ce vaccin. Déjà testé en Guinée lors de la grave épidémie qui avait touché plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest en 2015, le vaccin est toutefois difficile à manipuler.
Il doit en effet être conservé à une très basse température de -60° Celsius, d’où le défi de logistique qui se pose dans ces régions habituellement chaudes, alors que certaines zones touchées sont accessibles seulement à moto ou en hélicoptère.
L’OMS évite toutefois d’être alarmiste et affirme que pour le moment, l’épidémie d’Ebola qui s’est déclarée dans cette région ne représente pas « une urgence de santé publique de portée mondiale ». Pourtant, certains pays de la région prennent très au sérieux l’alerte de l’OMS, comme le Gabon, qui s’est empressé de mettre en place un dispositif de surveillance.