Au Mali, la tension est de plus en plus perceptible à l’approche de l’élection présidentielle du 29 juillet, avec ces affrontements entre manifestants et forces de l’ordre de la fin de semaine à Bamako, qui ont fait plusieurs blessés et déclenché une polémique sur des accusations de recours aux balles réelles.
Le gouvernement qui avait interdit les rassemblements samedi arguant de l’état d’urgence, a qualifié dimanche de « mensongères et calomnieuses » les accusations de l’opposition sur l’usage de balles réelles par les forces de sécurité.
Le Premier ministre malien, Soumeylou Boubeye Maïga, a démenti l’usage de balles réelles, qualifiant les accusations de l’opposition de « mensongères », visant à détourner des « préoccupations du moment que sont la paix et la sécurité pour des élections transparentes, justes et crédibles ».
Confrontés à des manifestants déterminés à passer outre l’interdiction de manifester, les éléments des forces anti-émeutes ont toutefois fait usage de matraques et de gaz lacrymogène dans plusieurs endroits de la capitale malienne, contre les manifestants d’une coalition regroupant plusieurs partis, selon divers témoignages.
Principal motif de la mobilisation de l’opposition, la revendication d’un égal accès aux médias publics pour tous les candidats à l’élection présidentielle. Une revendication portée notamment par le chef de l’opposition Soumaïla Cissé, qui s’est déclaré candidat aux côtés d’une quinzaine d’autres candidats, face au président Ibrahim Boubacar Keïta, qui brigue un second mandat.