Au Niger, une dizaine de personnes ont été tuées dans des attaques suicides qui ont eu lieu lundi soir à Diffa, principale ville du sud-est du pays, à proximité de la frontière avec le Nigeria, et qui ont été attribuées par les autorités locales au groupe islamiste armé Boko Haram.
La région de Diffa a d’ailleurs été la cible de plusieurs attaques menées par le passé, par les djihadistes nigérians. Toutefois, l’activisme de Boko Haram dans la zone s’est sensiblement réduit au cours des derniers mois.
Cette accalmie avait été attribuée à un affaiblissement du groupe islamiste radical, même si les djihadiste continuaient de mener des attaques suicides sporadiques dans la région.
Depuis plusieurs semaines, les forces nigériennes redoublent leur pression sur Boko Haram dans la région de Diffa, en coordination avec les armées des autres pays riverains du Lac Tchad (Nigeria, Cameroun et Tchad).
Le Niger est particulièrement pressé de se débarrasser de Boko Haram afin de sécuriser la région, condition indispensable pour la construction de l’oléoduc devant acheminer le pétrole nigérien jusqu’au Cameroun, en passant par le territoire tchadien.
Ces attaques surviennent au moment où le président nigérien Mahamadou Issoufou était lundi à Paris, où il a discuté avec le président français Emmanuel Macron, de la force antiterroriste régionale du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
Mardi, le chef d’État nigérien se rend à Bruxelles pour des entretiens avec les responsables européens, probablement autour des financements de la force anti-djihadiste du Sahel qui tardent à se concrétiser.