Après cinq ans d’une guerre civile dévastatrice au Soudan du Sud, le gouvernement et les rebelles ont signé, dimanche à Khartoum, un accord de paix acquis en grande partie grâce à la forte pression de la communauté internationale sur le président Salva Kiir et son rival Riek Machar, qui devient vice-président.
Fondé sur un partage du pouvoir, l’accord devrait être concrétisé par la formation d’un gouvernement d’union nationale. Les Etats africains voisins et plusieurs pays occidentaux fondent de grands espoirs sur cet énième accord de paix pour remettre sur pied le plus jeune pays au monde.
Indépendant depuis 2011 seulement, le Soudan du Sud est tombé deux années plus tard dans une guerre civile, dont les principaux protagonistes sont le président Salva Kiir et l’opposant Riek Machar sur fond de déchirements tribaux et ethniques.
En l’espace de cinq ans, les combats ont fait des dizaines de milliers de morts, environ quatre millions de déplacés et de réfugiés et provoqué une crise humanitaire dramatique.
Après la signature de l’accord à Khartoum, le président Salva Kiir a appelé à « l’union de notre peuple ». Un appel auquel Riek Machar a répondu par un commentaire plus réservé: « S’il n’y a pas de volonté politique, même si nous signons de beaux accords, si ces derniers ne sont pas appliqués, ce sera comme si nous n’avions rien fait ».