Les forces de sécurité égyptiennes ont tué 12 djihadistes lors d’accrochages dans le nord du Sinaï, a annoncé dimanche une source au ministère égyptien de l’Intérieur, un chiffre qui illustre l’ampleur des affrontements quelques jours seulement après l’annonce de la mort de dizaines d’autres djihadistes.
Dans la ville d’Al-Arich, dans le nord de la péninsule du Sinaï, les forces de sécurité sont intervenues contre une planque de « terroristes », selon la même source au ministère de l’Intérieur qui ne précise toutefois pas la date de l’accrochage.
Sur place, les forces de sécurité ont mis la main sur des armes et des engins explosifs utilisés par les jihadistes, qui appartiendraient à la branche de l’organisation terroriste Etat Islamique (EI) dans le nord du Sinaï, d’après des sources informées.
Cette nouvelle opération intervient une semaine après l’annonce, le 5 août, de la mort de 52 autres jihadistes dans diverses interventions de l’armée et des forces de sécurité contre les groupes islamistes armés dans cette région.
Depuis le lancement, le 9 février dernier, de la vaste opération militaire antiterroriste baptisée « Sinaï 2018 », les autorités égyptiennes ont affirmé avoir éliminé plus de 250 jihadistes, alors que du côté des militaires et des membres des forces de sécurité, elles déplorent une trentaine de morts.
Le régime du président Abdel Fattah al-Sissi fait face à une insurrection de groupes djihadistes armés depuis la destitution, en juillet 2013, du président islamiste Mohamed Morsi, faisant plusieurs centaines de morts des deux côtés, en plus de nombreux civils.
Par ailleurs, le guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie et 4 dirigeants du mouvement ont été condamnés dimanche à la réclusion à perpétuité par un tribunal du Caire, pour leur responsabilité dans les violentes manifestations qui avaient eu lieu en 2013.