En Libye, les affrontements entre milices rivales ont repris mardi au Sud de Tripoli, au lendemain de l’annonce par le GNA, le gouvernement reconnu par la communauté internationale, qu’une « force régulière » allait être chargée de sécuriser l’aéroport de Mitiga, fermé à cause des combats.
L’intensité des combats de mardi a endommagé le réseau de distribution de la Compagnie nationale d’électricité, provoquant une coupure générale de courant dans l’Ouest et le Sud de la Libye.
Les combats entre forces du GNA, basé à Tripoli, et la milice de la 7è brigade autoproclamée issue de la ville de Tarhounah (80 km au Sud-Est de la capitale), ont fait au moins 79 morts et plus de 300 blessés depuis le début des affrontements fin août.
Le 4 septembre, un cessez-le-feu a été conclu sous l’égide de l’ONU. Il a toutefois rapidement volé en éclats malgré les mises en garde aux belligérants contre la violation de la trêve.
Samedi dernier, Fayez Al-Serraj, le président du Conseil présidentiel du GNA, avait menacé d’une « riposte ferme sur le plan international et local à tout retour aux affrontements armés ».
De son côté, Ghassan Salamé, l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, avait envoyé un message ferme aux milices. « La communauté internationale est prête à agir avec fermeté contre tous ceux qui manipulent ou violent l’accord de cessez-le-feu », a-t-il prévenu.
Mais ces déclarations n’ont pas eu d’effet dissuasif sur ces milices lourdement armées, comprenant des groupes salafistes, voire djihadistes qui occupent de larges parties du territoire libyen depuis la chute du régime Kadhafi en 2011.