Une vingtaine de joueurs de l’équipe de football de l’université de Buea, capitale du Sud-Ouest du Cameroun ont été enlevés le mercredi puis libérés dans la nuit de jeudi à vendredi après avoir subi des actes de torture, selon des sources hospitalières.
« Les vingt étudiants ont été sévèrement torturés », a confirmé le responsable d’une ONG de défense des droits de l’homme, l’avocat Félix Agbor Nkongho, sur les réseaux sociaux.
Les médias locaux rapportent également que des rançons ont été payées par les familles des victimes.
D’après les autorités locales, le kidnapping est l’œuvre de sécessionnistes armés. Les séparatistes anglophones de ce pays à majorité francophone militent pour la création d’un Etat indépendant dans le Nord-ouest et le Sud-ouest du Cameroun, théâtre d’un conflit armé avec le régime du président Paul Biya depuis fin 2017.
Les kidnappings sont utilisés par certains séparatistes pour maintenir la pression sur le régime de Yaoundé et pour se financer, grâce aux rançons exigées aux familles.
Dans ce conflit, se sont en outre greffés les bandits et les pillards qui rackettent les populations et les entreprises.
Plus de 500 civils ont été tués depuis le début du conflit, selon le centre d’analyse International Crisis Group (ICG).
Selon l’ONU, 437.000 personnes ont été déplacées dans les régions anglophones, et plus de 32.000 autres ont fui au Nigeria voisin.