Selon un communiqué, les Etats-Unis d’Amérique ont repris leurs frappes contre les islamistes radicaux shebab en Somalie.
Cette reprise fait suite à une brève pause suivant la publication d’un rapport d’Amnesty International accusant l’armée américaine de dissimuler les victimes civiles de ses opérations.
L’ONG avait publié le un rapport affirmant que 14 civils avaient été tués et sept autres blessés au cours de cinq frappes attribuées à l’armée américaine en Somalie.
Les accusations d’Amnesty étaient intervenues au moment où l’armée américaine donnait un coup d’accélérateur à ses opérations en Somalie, avec 28 frappes depuis début 2019, contre 47 pour toute l’année 2018 et 35 en 2017.
L’Africom avait vigoureusement nié toute victime collatérale, mais le commandement militaire a admis vendredi dernier sa responsabilité dans la mort en avril 2018 d’une femme et d’un enfant, après avoir reçu avec retard des informations qui ne lui avaient pas été transmises.
Le commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) a mené une attaque le mardi près de la localité de Jilib, dans la région du Moyen-Juba, au sud-ouest de Mogadiscio, causant la mort d’un islamiste.
« Nous estimons actuellement qu’aucun civil n’a été blessé ou tué dans cette frappe aérienne », ajoute le communiqué, qui précise cependant, pour la première fois, que l’armée dispose de procédures pour récolter des informations supplémentaires sur les conséquences de ses bombardements par drones.
Depuis 2007, les Etats-Unis soutiennent la lutte contre les shebab, menée par le gouvernement fédéral somalien et par la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), présente dans le pays.