Au moins 205 personnes ont été tuées et 913 blessées en deux semaines de combats meurtriers depuis le début de l’offensive de l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar contre Tripoli, selon un nouveau bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’OMS a indiqué que les équipes médicales et les chirurgiens qu’elle a mobilisés continuaient d’intervenir dans des hôpitaux de campagne installés sur les lignes de front.
Par ailleurs, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a fait état mercredi de 25.000 déplacés, dont plus de 4.500 en 24 heures, la plus forte augmentation de déplacements en un jour.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), au moins 820.000 personnes, dont quelque 250.000 enfants, ont actuellement un besoin urgent d’aide humanitaire.
Les bombardements violents qui ont frappé mardi soir des zones habitées de la capitale libyenne, Tripoli, ont été condamnés « avec la plus grande fermeté » par le chef de la mission de l’ONU en Libye. Au cours des bombardements, des « dizaines » de civils auraient été tués et blessés.
« Une nuit horrible de bombardements aveugles de zones résidentielles », a dénoncé mercredi le représentant spécial de l’ONU, Ghassan Salamé, sur son compte Twitter, après que le district d’Abou Salim a été touché.
« Pour le bien-être des trois millions de civils qui vivent dans le Grand Tripoli, ces attaques doivent cesser maintenant », a-t-il ajouté.
Khalifa Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), qui contrôle une grande partie de l’est et du sud de la Libye, mène une campagne militaire depuis deux semaines pour prendre le contrôle de Tripoli des mains des combattants fidèles au gouvernement reconnu par l’ONU.
Par ailleurs, l’organisation des Nations Unies a annoncé, mercredi soir, avoir débloqué deux millions de dollars de son Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) afin de venir en aide aux civils pris dans les violents combats qui font rage en Libye, notamment à Tripoli et ses environs.
Les fonds débloqués permettront de fournir « une assistance vitale aux civils victimes de l’intensification des combats en Libye, y compris les migrants vulnérables et les réfugiés », a indiqué l’ONU.